18 mars 2015

CHRONIQUE : Un soir de décembre (Delphine de VIGAN)

Résumé : Quarante-cinq ans, une femme, deux enfants, une vie confortable, et soudain l’envie d’écrire, le premier roman, le succès, les lettres d’admirateurs… Parmi ces lettres, celles de Sara, empreintes d’une passion ancienne qu’il croyait avoir oubliée. Et qui va tout bouleverser. Au creux du désir, l’écriture suit la trajectoire de la mémoire, violente, instinctive - et trompeuse.


Avis : Avant toute chose il faut savoir deux choses, la première je remercie de tout mon cœur, de toutes mes forces et de tout mon être les éditions Points pour cet envoi, ils comprendront pourquoi par la suite. La seconde, ce livre m'a tellement déboussolée que je risque d'en prendre mes mots, je m'en excuse par avance.

Dans la vie il y a des lectures plus ou moins bonnes. Dans les plus bonnes il y a les belles découvertes, les excellentes découvertes et les coups de cœur. On est en plein dedans avec ce livre. C'est ma révélation, mon coup de cœur.

Pour l'histoire on découvre Matthieu (avec deux "t", bref) 45 ans, qui vient d'écrire un roman qui connait un franc succès. Matthieu a une épouse Élise et deux enfants Paul et Louis. Une vie on ne peut plus banale où le succès ne lui ai pas monté à la tête. Matthieu continue de travailler dans une agence de marketing, il continue d'avoir son train-train quotidien. Un jour il reçoit un paquet de lettres de ses fans. Une fois de plus tout ça reste on ne peut plus banal puisqu'il reçoit des lettres du genre tous les jours mais une des lettres l'intrigue et il lui accorde plus d'attention. C'est la lettre de Sara une de ses anciennes conquêtes. Sara et sa lettre vont tout bouleverser, Matthieu ne sait plus qui il est, ni ce qu'il fait dans sa vie. Il ne se reconnaît plus et apparaît comme spectateur de sa propre vie. Matthieu n'arrivait plus après son premier roman il allait à des conférences, des interviews, des dédicaces mais à chaque fois il répondait la même chose à toutes les personnes qui lui demandaient s'il allait publier autre chose prochainement : il n'écrirait pas de deuxième roman pour l'instant.
Quand il reçoit la lettre de Sara tout est perçu différemment et pour ne pas relier avec ses vieux démons du passé il se remet à écrire au point de risquer de perdre tout ce qu'il a construit jusqu'à ses 45 ans.

Delphine de Vigan est merveilleuse. Elle a réussit à me captiver dès le premier mot, la première phrase. J'ai succombé à sa plume qui est unique en son genre. Le genre de plume que je serais capable de retrouver entre des millions de bouquins et d'auteurs. Le point fort de Delphine de Vigan c'est sa plume réellement. Elle arrive à nous parler de tous les détails les plus anodins, les plus improbables que pourtant nous voyons tous les jours sans forcément s'y intéresser de près. On a l'impression qu'elle perçoit les choses d'une manière différente, d'une manière plus belle. Un rien séduit, un rien nous plaît et on a envie de faire comme elle, prendre du recul et apercevoir de nous même ce genre de petits détails du quotidien. Un rien peut rendre heureux je pense que c'est ce qui décrit vraiment la plume de Delphine de Vigan. De plus les chapitres sont courts et la ponctuation est très présente on se sent presque obligé de se poser avec elle et les personnages. J'ai lu ce livre en cinq jours ça peut paraître énorme surtout que je vous ai avoué que c'était la révélation ce livre et qu'habituellement je lis vite mais c'était désiré, c'était souhaité. Je voulais me poser, lire attentivement, écouter chaque sonorité que me donnait ses phrases. 


Il faut savoir que l'histoire est narrée. Elle est sous le point-de-vu de personne c'est un narrateur qui nous raconte tout et c'est ce qui rend l'histoire plus belle encore. On se sent proche du narrateur, car il laisse une proximité déconcertante avec le lecteur. On boit ses paroles et on ne veut que rester avec lui, pour qu'il nous raconte encore et encore ce qu'il a pu voir. Cependant il faut également que je vous parle de quelque chose que je chérie particulièrement c'est le titre. Si vous me suivez ou me lisez depuis un moment vous le savez, c'est forcé j'adore quand les titres ont un sens dans la lecture, quand ils apportent cette touche nécessaire à l'histoire. Je trouve que c'est toujours très bien pensé et je suis fan de ce genre de petits détails. 

Je ne sais que vous dire de plus ou de moins, je voudrais tellement que vous vous ruez tous dessus et que vous me dite que vous l'avez adoré mais je ne peux pas prédire l'avenir. Il a marché avec moi, il m'a même rappelé ce qu'était qu'un coup de foudre et rien que pour ça je tenais à remercier personnellement Delphine de Vigan au cas où elle tombe sur cette chronique (l'espoir fait vivre). 

Je voulais aussi savoir si vous aviez d'autres de ses œuvres à me conseiller. J’ai lu No et moi que j'ai adoré et Rien ne s'oppose à la nuit que je n'ai pas tellement aimé. Si vous avez des idées je note. De plus si vous avez une adresse mail ou une adresse postale à laquelle je peux écrire à l'auteure je suis preneuse je souhaiterais sincèrement la remercier réellement pour ce que son histoire m'a apporté.


Note : un véritable coup de cœur. Je ne comprend pas comment j'ai pu vivre sans avoir lu ce livre jusqu'à aujourd'hui. Je remercie une fois de plus les éditions Points pour m'avoir fait découvrir cette merveille et j'espère sincèrement vous avoir donné envie de découvrir l'histoire.


Titre : Un soir de décembre
Auteure : Delphine de Vigan
Maison d'édition : Points
Traducteur : /
Date de publication : 2007
Nombre de pages : 194 pages
Prix : 6,30



"Je suis immobile. Il m'arrive de penser que je suis l'immobilité même. Je conjugue le verbe attendre, j'en épuise les sens, sur tous les modes, sur tous les tons."

"Je sais maintenant que les histoires se jouent dans les premières heures, dans les premiers mots. Les jeux sont faits. Celui qui donne et celui qui reçoit. Celui qui gagne et celui qui perd. Et tout est là, les cartes retournées, face cachée, sur la table."

"Et puis soudain, c'était venu d'un coup, comme la douleur se réveille après l'anesthésie, il avait senti le livre battre. Car le livre n'était rien d'autre qu'une partie de son corps, amputée, vivante."


4 commentaires:

  1. Wah, il faut vraiment que je lise ce roman, vu ton avis dessus! *-*
    De Delphine de Vigan, j'ai lu comme toi "No et moi" et "Rien ne s'oppose à la nuit", deux romans que j'avais beaucoup beaucoup aimé (mention spéciale pour le deuxième :) ), et je compte lire "Jours sans faim", sur l'anorexie. Je rajoute à ma wish "Un soir de décembre" du coup :p

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    1. Oh merci beaucoup <3
      J'espère tellement que tu aimeras :O

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  2. Ta vidéo et ton avis donnent vraiment envie <3, c'est une auteure que j'ai découvert avec Rien ne s'oppose à la nuit (gros gros gros coup de cœur) j'ai quelques titres dans ma PAL mais j'ai j'ose pas les lire (trop d'émotions) xD J'ajoute Un soir de décembre dans ma WL =)

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    1. Je te comprends tellement, passe de belles lectures et merci beaucoup pour la WL ça me touche :)

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